Le petit cahier de la CGT Éduc'action - n°48 page 5

Rythmes scolaires

Retour à la semaine de quatre jours : où en sommes nous pour la rentrée 2018 ?

 

Les informations que nous avons sur les décisions concernant les rythmes dans les écoles convergent massivement vers un retour à la semaine de quatre jours.

 

Quand les écoles sont restées en 4,5 jours c’est souvent une décision de la commune plus que du conseil d’école, comme c’est le cas en Seine et Marne, à Paris ou Dijon.

 

Même dans les départements très urbains, la grande majorité des villes abandonne le mercredi.

 

Dans de nombreux départements comme en Côte d’or ou dans l’Allier, environ 80% des élèves sont concerné·es ce qui représente en général un peu plus de 90% des écoles.

 

Il est à noter que certaines académies ont essayé d’inciter fortement les collègues, les élu·es à passer à 4 jours avec des vacances réduites (en gardant des journées de 5H30), c’est le cas en Gironde.

 

Pour mémoire la CGT Éduc'action s’est opposée à cette réforme Blanquer comme à la précédente. Les rythmes scolaires doivent pouvoir être organisés de manière concertée tenant compte de l’environnement, de l’organisation de la société et du travail.

 

Cette réflexion doit prendre en compte l’ensemble des paramètres : rythmes de l’enfant, rythmes de travail des enseignant·es, des différents personnels territoriaux, des parents.

 

Ceci n’évacue surtout pas que toute décision de changement de rythme doit faire l’objet d’un cadrage national.

 

Toute transformation des « rythmes » doit avoir comme préalables :

- des moyens humains matériel et financiers suffisants ;

- la gratuité de l'école et des activités périscolaires diversifiées et accessibles pour tous et toutes ;

- la prise en compte de la spécificité de l’école maternelle et des besoins propres aux enfants selon leur âge.

- une réflexion sur l'organisation de l'espace/temps pour permettre à tou·tes les enfants de maternelle qui en ont besoin de faire la sieste dans de bonnes conditions ;

- améliorer les conditions dans lesquelles se déroulent les repas et transformer les cantines en restaurants scolaires ;

- distinguer les lieux "classe", les lieux "activités de loisirs" et les lieux "restauration" ;

- permettre aux enseignant·es de travailler et de se réunir dans des conditions décentes et propices au travail d'équipe (salle des maitres·ses adaptée au nombre d'adultes dans l'école).

 

La CGT Éduc’action s’est opposée à cette réforme Blanquer-Hamon comme à celle de Peillon.

Toute décision de changement doit faire l’objet d’un cadrage national.

Elena BLOND


   Publication : 18/04/18