Réforme de la voie pro

Quel impact pour l'enseignement général ?

 

 

Lundi 28 mai, le ministre de l’Éducation nationale a présenté ses mesures pour la "valorisation de la voie professionnelle".

Même si beaucoup de questions restent encore en suspens et doivent faire l’objet de discussions ultérieures, d’ores et déjà toutes et tous peuvent faire le constat alarmant d’une attaque de la voie professionnelle scolaire. Pour ce qui est de l’Enseignement Général c’est une dégradation sans précédent.

 

Une déspécialisation professionnelle:

Le regroupement de plusieurs spécialités professionnelles en classes de seconde à orientation progressive, à la rentrée 2019, dans une quinzaine de familles de métiers entraînera une déspécialisation des baccalauréats professionnels. En même temps, il faudra prendre en charge la mixité des publics et l’alternance des parcours. C’est une dévalorisation de l’en-seignement professionnel au prétexte d’améliorer le parcours d’orientation de l’élève. C’est rendre encore plus difficile la recherche des PFMP. C’est aussi la suppression massive de postes à venir, comme c’est déjà le cas avec le bac Gestion-Administration.

 

Une réforme des référentiels :

Corolaire à cette déspécialisation, les référentiels profession-nels vont être réécrits, « pour répondre aux mutations techno-logiques et organisationnelles des métiers », établissant « la base de compétences professionnelles communes ». Les col-lègues de SN et de MELEC dont les référentiels viennent d’être modifiés apprécieront d’avoir travailler pour rien!

 

Une baisse des enseignements disciplinaires :

Les volumes horaires dédiés à l’enseignement professionnel diminuent en Bac Pro et s’ils semblent se maintenir en CAP c’est en trompe l’œil car :

• Disparition de la PSE en CAP (68h) et en Bac Pro (84h) qui n’apparaît plus en tant que discipline à part entière car aucun volume horaire prévu.

• Disparition de l’éco-gestion en Bac Pro (84h)

• Apparition de la co-intervention qui représente 165h (16%) en CAP et 128h (10%) en Bac Pro. Cette co-intervention imposée et non-choisie sur projet, sans temps de concertation prévue entrainera un alourdissement de la charge de travail.

• Apparition du chef d’œuvre pour 108h (9%) au détri-ment du temps réservé aux contenus disciplinaires. Sans présumer des textes à paraitre on peut raisonnablement s’interroger sur la pertinence du chef d’œuvre dans cer-taines formations comme celles du tertiaire ou de l’ASSP.

 

 

A l’inverse de ces annonces, la CGT est convaincue que

 

l’avenir de l’enseignement professionnel nécessite

 

un plan d’investissement d’ampleur !

 


Quel impact pour l'enseignement général ?





Analyse comparative CAP

Analyse comparative BAC PRO

Commentaires grilles horaires

   Publication : 12/06/2018